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Pauline Etienne : « Ma grand-mère a déjà regardé deux fois la série ! »

 C’est la belle surprise de ces derniers mois, une série de science-fiction post apocalyptique belge : « Into the Night » qui fait le tour du monde ! Dans la seconde saison disponible dès le 8 septembre , il est question de résistance et de survie.  Course contre la montre et sacrifices vont faire monter la tension Deux des acteurs,  héros de la série :Pauline Etienne et Laurent Capelutto partagent leur bonheur de faire partie de cette aventure devenue internationale grâce a Netflix tout cela avec beaucoup de recul, d’humilité et d’humour.

La bande-annonce dit que pour survivre le groupe va devoir faire des choix difficiles. Pouvez-vous nous révéler un peu la teneur de ces choix ?

Laurent Capelutto : Le premier choix,  c’est que le groupe de passagers va devoir se séparer. Pour survivre ils vont devoir chercher des ressources, de la nourriture et donc se diviser en deux groupes. Donc cela représente déjà une sacrée épreuve. Ils vont en plus être soumis a un second danger quatre que celui de la première saison qui était donc le soleil, ils vont être mi en conflit avec d’autres groupes de survivant qui vont leur imposer des choix difficiles mais je ne peux pas en dire plus….

Pauline Etienne : C’est une question qui est compliquée à répondre parce qu’en fait on devrait faire trop de révélations. Mais disons qu’ils vont devoir faire des choix de survie.

Laurent : Et ces choix de survie ne sont plus seulement lies à la catastrophe naturelle mais aussi a des tensions grandissantes avec d’autres groupes.

La série a obtenu un succès international, fait le tour du monde. Quels ont été les retours d’un point de vue professionnel mais aussi personnels ?

Pauline : Ça a changé le nombre d’abonnés sur Instagram (rires) Sensiblement. Ce qui est amusant c’est que grâce a Instagram, nous avons pu localiser ou la série a été le plus vue et appréciée en fonction de ceux qui nous ont envoyé des messages. C’est très sympa de recevoir des messages du monde entier mais principalement d’Asie.

Laurent : Et d’Amérique du Sud aussi ! Au niveau de la fabrication et du tournage, c’est un projet et une production belge avec une équipe technique essentiellement belge. La distribution comprend aussi de nombreux acteurs  belges que l’on connait et que l’on côtoie par ailleurs. C’est donc une production essentiellement belge avec une composante internationale, un scénariste qui vit à Los Angeles. Ce qui est particulier c’est que c’est une fabrication essentiellement belge donc mais en même temps qui nous sort de notre quotidien et ce qui est intéressant c’est que le côté international nous permet de sortir de notre zone de confort. Nous nous sommes finalement retrouves d’un seul coup un peu face a l’inconnu. Au niveau de la diffusion comme le disait Pauline, ce qui est remarquable, nous avons touche d’un seul coup un public plus vaste avec lequel nous pouvons communiquer et dialogue grâce aux réseaux sociaux et de nous rendre compte que cette histoire que l’on fabrique dans notre Belgique peut tout d’un coup touche et intéresse un public hors de nos frontières. C’est très stimulant et valorisant même si au fond cela ne rend pas notre travail différent, notre métier, nous le pratiquons de la même manière. J’ai reçu des propositions qui n « ont pas eu de suites mais que je n’aurai pas eu si Into the Night n’avait pas eu ce succès international. Il y a une visibilité et un rayonnement c’est certain et pour nous l’occasion de faire des choses qui sont à la fois de chez nous mais aussi très nouvelles.

La phrase de la première bande-annonce était : « c’est dans les moments les plus sombres que l’être humain se révèle sous sa véritable nature ». C’est une phrase qui sans le vouloir, colle on ne peut plus à l’actualité avec la pandémie. Etes-vous d’accord avec cette affirmation ?

Pauline : Ce sont des conditions tellement compliquées que les gens se sont montres différents c’est certain mais de là à dire que cela révèle leur véritable personnalité, je n’en suis pas certaine ! Maintenant que tout redevient à peu près normal, on a le sentiment que nous allons retomber dans les vieux schémas.

Laurent : Si on fait l’analogie entre le confinement que nous avons vécu et le parcours des personnages de la série, la comparaison a ses limites. Que ce soit dans la première saison comme la seconde saison, ces conditions extrêmes amènent chacun individuellement à se révéler. Et ce que j’aime vraiment dans cette série c’est qu’il ne s’agit pas de héros à la base. Ce sont des êtres tout à fait ordinaires qui se révèlent dans une situation extraordinaire. Ils doivent apprendre à cohabiter alors qu’ils n’ont rien à voir les uns avec les autres en termes d’origines sociales, ethniques. Ce qui est intéressant c’est que les personnages se révèlent individuellement mais aussi comme partie d’une collectivité dans laquelle chacun a besoin de l’autre pour pouvoir survivre. Et tous doivent se confronter à leurs peurs, l’inconnu, les préjugés. Je trouve que cette composante est donc un élément important de la série. Maintenant est-ce que l’on peut faire le parallèle avec la pandémie qui nous a aussi révélé beaucoup de choses qui vont rester ou pas, je ne sais pas ?  Si analogie il y a, elle est d’un cas simple a un cas extrême.

Pouvez-vous nous dire la différence entre faire semblant de tourner dans un avion et un bunker en tourner en Bulgarie (première saison) et la Belgique (pour la seconde) ?

Pauline : C’était en fait assez similaire. Le bunker était plus grand que l’avion. L’avion pour la première saison se trouvait donc dans un studio en Bulgarie et dans le noir tout le temps. Le bunker lui a été construit dans un studio en Belgique près de Bruxelles. Donc nous avons tourné l’intégralité de la seconde saison en Belgique. Nous étions dans ce bunker pour la totalité. Mais ce bunker était absolument fascinant. En y rentrant la première fois, en le découvrant, j’ai été émerveillée du travail qu’avait accompli l’équipe des décorateurs. Nous avions vraiment l’impression d’être dans un bunker sous terre, c’était vraiment impressionnant !

Quelle a été la réaction la plus inattendue dans votre entourage par rapport à cette série et son succès ?

Laurent : Un seul  évènement je vais avoir du mal ! Mais je fais ce métier depuis plusieurs années, du théâtre, du cinéma…mais là j’ai pu mesurer l’impact incroyable sur des publics très différents. Entre des neveux qui ont vu toute la série en une soirée et des personnes âgées qui l’ont suivie à leur rythme, j’ai mesure l’enthousiasme, la joie, l’excitation qu’ils ont ressentie. Je ne m’attendais pas à toucher mes proches, et aussi un public dans autant de pays et d’âges différents. Ça été très fort.

Pauline : Ma grande de 87 ans a regardé deux fois la série pour bien comprendre toute l’intrigue. Elle a beaucoup aimé. Elle m’a dit que cela avait difficile a certains moments pour son cœur mais elle a beaucoup aimé et elle est impatiente de pouvoir suivre la seconde saison.

INTERVIEW: FRANCK RAGAINE

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