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Sterling K. Brown : ” Lorsque je regarde : « This is Us”, je pleure comme les téléspectateurs.”

This is Us ( dont la troisième saison est diffusée tous tous les Dimanches à 20H50 sur CANAL+SERIES.) est la série chorale qui suit la famille américaine Pearson à travers plusieurs décennies . Rencontre avec Sterling K. Brown qui récolte tous les prix pour son rôle de Randall et se fait un devoir de garder la tête froide.

Depuis quelques mois le succès est au rendez-vous grâce a cette série et tout semble s’être accéléré pour vous ?

Sterling K.Brown: Je n’avais pas anticipé tout cela et c’est vrai que pour moi jusqu’à présent le succès c’était surtout pouvoir payer mon loyer à la fin du mois en faisant le métier que j’aime. Mais depuis quelques temps les récompenses et prix viennent s’ajouter et c’est une période délicieuse. Je sais aussi que l’existence est faite de cycles et qu’il y a des hauts et des bas. Il est important de garder la tête froide autant lorsqu’on triomphe que lorsqu’on est dans une impasse.

Comment réagissent votre épouse et vos enfants ?

Sterling K.Brown : Mes enfants s’en fichent, ils veulent juste que je sois avec eux le soir pour m’occuper d’eux. Celui de trois ans ne réalise pas et celui de sept ans m’a dit :”Vraiment papa, tu as besoin d’être aussi connu ? ” Mon épouse, elle, a tenu le rôle d’Yvette lors de la première saison et elle adore la série. Elle me menace d’avouer à toutes celles qui pensent que je suis Randall, que je lui ressemble pas du tout (rires)

Qu-avez-vous appris, ressenti après avoir remporté toutes ces récompenses (Golden Globe , Emmy… )?

Sterling K. Brown : J’ai appris que si l’on faisait un discours trop long, que l’on gagne ou pas ne change rien, on vous coupe votre temps d’antenne !

Comment établissez-vous vos choix artistiques ?

Sterling K. Brown : J’ai surtout envie de surprendre les téléspectateurs, leur apporter une vision différente, et aussi des rôles qui parlent à mon âme. La diversité pimente l’existence et a l’écran c’est également vrai. Comme tous le monde j’ai de nombreuses personnalités et réactions c’est donc un privilège de pouvoir l’exprimer grâce à mon métier.

La relation père/fils est extrêmement importante dans le scénario. Est-ce qu’il y a un peu du reflet de votre propre existence ?

Sterling K.Brown : Tout à fait. Mon père est décédé à l’age de 45 ans lorsque je n’avais encore que dix ans donc tout ce qui évoque ce lien est particulièrement émouvant et important pour moi. D’ailleurs lorsque je regarde ces scènes avec mon père en tant que téléspectateur, je suis le premier à pleurer !

Existe-t-il d’autres similarités avec votre personnage ?

Sterling K.Brown : Il mène son existence avec beaucoup de rigueur. Et j’ai longtemps eu cette attitude avant de réaliser il y a quelques temps que la perfection n’est pas toujours possible et qu’il vaut mieux profiter du moment présent avec le plus de positivité possible. Donc je suis un peu plus aguerri que Randall à ce niveau car vouloir que tout soit parfait peut sérieusement mettre un frein à votre bonheur .

Il parait que le public féminin est particulièrement réceptif et vous le montre ?

Sterling K.Brown :Disons qu’elles sont touchées de voir un homme capable de montrer véritablement ses émotions que ce soit ses moments de joie ou de tristesse. Ce n’est pas un fait courant aux Etats-Unis de voir des hommes comme lui ! En général un homme pour être sexy pense devoir jouer les durs or c’est la sensibilité de Randall qui le rend sexy et touche autant le public féminin. Tout le monde veut me montrer son affection femmes et hommes hétérosexuels et homosexuels, ils souhaitent juste le voir s’en sortir et sont touchés par sa personnalité !

Il est aussi dans cette série question de racisme, est-ce que le message est selon vous parfaitement véhiculé ?

Sterling K.Brown : Rien que dans notre équipe, nous avons trois scénaristes africains-américains. Cela donne une ouverture qui n’est pas négligeable. Et parallèlement on me laisse beaucoup improviser ce qui me permet d’apporter à chaque émotion cette nuance basée sur mon expérience en tant qu’afro-américain . L’an dernier j’ai eu une bagarre avec Justin (Hartley) contre des types à New-York, les policiers commençaient à arriver et je lui ai dit : « il vaut mieux qu’on se tire car même si je suis connu, je suis noir et cela ne vas pas nous aider ! ».

 

INTERVIEW: Franck Ragaine

photo: sterlingkbrown instagram

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