A.Martinez: “Marcy Walker really freed me up as an actor in Santa Barbara”

A. Martinez shares his memories about shooting the iconic soap-opera: Santa Barbara but also about his family, his first role on screen with John Wayne and his most recent movie: Ambulance directed by Michael Bay.

A.      Martinez : « Grâce à « Santa Barbara” j’ai passé l’une des plus belles soirées de ma vie dans une famille française ! »

« Santa Barbara », rien que le générique résonne encore dans la mémoire de ceux qui ont vécu les années 80 ! Cruz et Eden était le couple phare sur Tf1 durant plusieurs années. Marcy Walker et  A. Martinez ont fait rêver une génération non seulement en France mais aux Etats-Unis et dans de nombreux pays dans le monde.  A. Martinez revient sur ces souvenirs, nous en révèle quelques-uns étonnants, nous donne des nouvelles de Marcy et évoque son dernier film : »Ambulance » sorti le 23 mars dernier.

Quels souvenirs gardez-vous des années Santa Barbara ?

A.Martinez: Ce dont je me souviens le plus, c’est l’immense affection du public français. Je ne m’attendais pas à un tel succès, tant d’attention…. J’ai un souvenir touchant et particulier lors de mon passage à Paris. Deux adolescentes ont frappé intensément à ma porte de chambre en me disant : « laissez-nous rentrer sinon la sécurité va nous jeter, vite » J’étais un peu réticent mais je les ai laissés rentre dans ma chambre et là elles m’ont supplié de venir passer une soirée chez elles pour rencontrer leurs parents. Mais j’avais un emploi du temps déjà complètement arrêté, je ne pouvais pas me libérer. Mais après une telle insistance, j’ai fini par céder. En sortant de ma chambre avec ces deux adolescentes, Marcy Walker m’a jeté un de ces regards qui voulait dire : « qu’est-ce que tu es en train de faire avec ces deux jeunes filles ? » et j’ai passé une des plus belles soirées de ma vie en compagnie de cette famille française qui adorait et connaissait chaque épisode de Santa Barbara. Ce fut une expérience incroyable. Il est donc important de dire oui parfois lorsqu’on peut plutôt que d’infliger un refus !

Qu’est-ce qui était si magique entre Cruz et Eden au point de tenir en haleine autant de téléspectateurs durant autant d’années ?

A. Martinez: Nous avons eu la chance d’avoir cette relation professionnelle dès le départ car justement nous avions la même approche d’un point de vue créatif. Ce fut une belle surprise car dès le départ nous étions sur la même longueur d’onde et nous n’avons jamais eu besoin de faire d’efforts pour nous ajuster ou comprendre la démarche de l’autre donc cela transparaissait forcément à l’écran. Et la qualité des scénarios a toujours été constante au cours des cinq années de tournage. Ce furent les années les plus douces de ma carrière d’acteur. Marcy est incapable de faire dans le faux, elle vous pousse à donner le meilleur de vous-même avec un naturel désarmant et sincère. Elle m’a permis de me libérer devant les caméras et je lui dois cela pour toujours, un véritable miracle dans mon existence.

Avez-vous de ses nouvelles ?

A. Martinez: Ces dernières années ont été très difficiles pour elle (il ne souhaite pas en évoquer les détails). C’est quelqu’un de très discret. J’essaie de communiquer avec elle de manière différente. Mais je ne la pousse pas, je veux juste lui faire savoir que je pense à elle mais je sais qu’elle vit une période compliquée. Mais il n’y a pas si longtemps, au moment où Donald Trump a été élu président, j’ai eu un grave souci dans ma salle de sport. Un des membres m’a accusé de lui avoir fait des gestes de menace, ce qui est complètement faux et absurde .Du coup j’en ai parlé publiquement tellement j’étais décontenancé et outré. Et Marcy a gentiment posté sur mon compte Facebook un magnifique message de soutien. Cela m’a profondément touché.

Après toutes ces années, pouvez-vous nous révéler un secret de tournage de : »Santa Barbara », un que vous n’avez jamais révélé ?

A. Martinez: Je dois dire qu’il semble que c’était très chaud  côté rencontres et romances derrière les caméras et je dois vous avouer sans savoir si je dois être fier ou honteux : je n’en avais aucune idée ! Tout le monde était au courant sauf moi (sourire). Une autre fois et dans un tout autre registre nous avons dû improviser une scène avec Lane Davis car contrairement à l’habitude où nous devions couper des scènes, cette fois-ci nous en manquions. Nous devions mémoriser quatre pages en quinze minutes et nous n’avons jamais été aussi décontenancé car nous ne savions pas si nous étions dans le bon ton ou pas. Finalement rien ne s’est vu à l’écran et Lane et moi étions très fiers de notre prouesse !

Vous avez derrière vous plus de cinquante ans de carrière. Et l’un de vos premiers rôles était au côté de John Wayne. Cela doit vous paraître incroyable ?

A.Martinez: En fait, la manière dont j’ai obtenu ce rôle est incroyable. Car au départ cela devait être un autre jeune acteur mais il ne savait pas monter à cheval. Donc ils se sont rabattus sur un autre jeune acteur qui lui a été incarcéré en prison après une bêtise et c’est donc moi qui en aie été choisi pour jouer le rôle. Et cela a changé ma carrière, ma vie. Mon père était fan de John Wayne. J’ai grandi en allant voir ses films, c’était un Dieu pour moi. J’étais très intimidé. Mais je n’ai vraiment pu lui avouer mon admiration jusqu’au dernier jour de tournage après seize semaines et après avoir bu un peu trop de tequila, là j’ai trouvé les mots pour lui dire à quel point j’avais été honoré de jouer ces scènes avec lui.

 Vous êtes à l’affiche du dernier film de Michael Bay : « Ambulance » avec Jake Gyllenhaal. Vous dites que le tournage s’est déroulé dans la bonne humeur et l’énergie ?

A. Martinez: D’abord je dois dire que c’est un excellent film. Ce fut un rêve. Michael Bay est comme un gamin, il tient sa caméra au-dessus de son épaule et vous guide dans chaque scène avec une passion incroyable. Il a la cinquantaine mais l’esprit et l’énergie d‘un gamin. Un jour j’avais fini de déjeuner plus tôt et je me suis retrouvé seul avec lui. Il y avait un couteau sur son bureau et il m’a dit « tournons une scène avec ce couteau  . Papi ton personnage doit avoir besoin de s’en servir par rapport à un passé plutôt lourd qui implique une vengeance. » Nous avons tourné cette scène en quelques minutes et il l’a gardée dans le film. Incroyable !

 Franck Ragaine

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